Alors qu’elle n’y croyait pas, Margot est admise en 6e. Elle est très contente de cet événement et prend cela très au sérieux. Elle compte s’investir au maximum dans son nouveau statut de collégienne.
Mon avis : Nous suivons l’année de 6e de Margot. Bien qu’étant maintenant un peu daté, ce roman est agréable à lire. On sourit de tendresse face à sa naïveté, ses espérances, sa détermination, ses révoltes, ses questionnements…
MORGENSTERN, Susie. La Sixième. L’école des loisirs, 1985. 142p. ISBN-13: 978-2211035033
Résumé éditeur :
La loi de Murphy n’est rien comparée à la loi d’Enaid : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu’on aurait humainement pu le prévoir. Après avoir été quittée à Gdansk par téléphone, Enaid se rend à l’évidence : les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû s’emmêler les pinceaux. Comment expliquer, sinon, la sensation qu’elle a depuis l’enfance qu’il lui a toujours manqué quelqu’un ? Il y a de quoi se poser des questions quand les parents adoptifs sont en fait les grands-parents, que la mère est danseuse de nuit, que le père change de religion comme de famille, que les bunkers de l’ETA servent d’école buissonnière. Et que l’accident d’un instant devient la fracture de toute une vie? On peut se laisser choir ou faire le saut de l’ange. Être boiteux ou devenir un flamant rose. Sur ses jambes fragiles, tenir en équilibre avec grâce par le pouvoir de l’esprit, un humour décapant et le courage de rester soi.
Mon avis :
Ce livre est une véritable surprise. Au vu de la couverture et de son titre à rallonge je m’attendais vraiment à un roman léger dans la mouvance feel good. Ce n’est pas du tout ça. Enfin si un peu, parce que ce roman fait vraiment du bien, mais pas comme on l’imagine lorsque l’on parle de feel good. Ce roman est à la fois drôle et profond. C’est une véritable ode à l’anti-apitoiement. Il dresse le portrait d’une femme inspirante, de celles qui sont si fortes qu’elles vous rendent vous-même un peu plus forte.
Commencer ce livre, c’est prendre le risque de vouloir le rejoindre dès que possible, de se retenir de ne pas l’emporter partout avec soi « au cas où j’aurai un petit peu de temps aujourd’hui pour l’avancer ».
Pourtant ce n’était pas gagné. Lorsque je l’ai commencé j’étais au début d’une panne de lecture. Je ne lisais qu’une page ou deux par jour sans grande envie… Mais petit à petit, le style m’a happé. L’écriture de Diane Ducret m’a rappelée celle de Delphine de Vigan, une de mes auteures préférées, et les pages se sont alors tournées les unes après les autres, jusqu’au tant regretté point final.
C’était pour moi le premier livre de Diane Ducret, mais je me promets de lire les autres au plus vite.
Ducret, Diane. La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose. Flammarion, 2018. 288 p.
Dans les années 2050, sept adolescents d’une classe sont ciblés par un message anonyme : « dehors les usurpateurs ». Ces sept adolescents ne sont pas comme les autres. Ils sont trop sages, trop obéissants, trop parfaits ! Jusqu’au jour où ils commencent à s’interroger sur leur sort. Pourquoi ne ressent-ils rien ? Pourquoi ne se souviennent-ils de rien ? Que leur cache-t-on ?
Mon avis : Cette nouvelle d’Yves Grevet interroge la condition humaine et les relations. Peut-on tout effacer pour repartir à zéro ? On reproche souvent aux adolescent leur comportement, mais des ados parfaits sont bien plus inquiétants ! Cette nouvelle aborde la questions des relations parents/ado, l’autorité, l’autoritarisme… comment se construit-on les uns par rapport aux autres ?
A la rentrée, Alex fait la connaissance d’une nouvelle élève : Layla. Très vite elles vont se rapprocher et devenir les meilleures amies du monde. Mais Layla rencontre un garçon et tombe amoureuse de lui. Les deux filles vont alors s’éloigner l’une de l’autre. Déçue Alex déprime. Jusqu’au jour où Layla lui propose de passer l’après-midi ensemble. Elle souhaite s’entrainer à embrasser… Mais alors que ce jeu est anodin pour Layla, les sentiments d’Alex se bousculent.
Mon avis : La question de l’homosexualité est ici présente et traitée avec beaucoup de délicatesse et de pudeur. On ne sait pas vraiment si Alex est vraiment amoureuse de Layla ou si elle est séduite par son charisme et leur complicité. La complexité et la fragilité de l’adolescence sont très bien mises en avant et sont portées par des dessins à la fois tendre et un peu naïf, ce qui rend cette BD très touchante.
La couverture girly attire beaucoup les élèves auprès de qui cette BD rencontre un franc succès.
Mon avis : Cet album raconte de l’intérieur avec sobriété le naufrage du titanic. Peu de phrases, juste l’essentiel. Les illustrations assez difficiles d’accès, à la fois dures et chargées, portent en elles une certaine violence et traduisent le tourment avec lequel le personnage a du vivre toute sa vie durant.
Dur et brutal cet album s’adresse au plus grand.
Douzou, Olivier et Mollet, Charlotte. Navratil. Le Rouergue, 1996. ISBN : 2-84156-038-4
Prix 6.80 €
ChallengeJe lis aussi des albums #19/20
Retrouvez toutes mes chroniques du challenge albums 2017 ici
Un jour, un petit curieux a pris ce livre entre ses mains. Il a regardé par ce trou et il a vu tout un tas de choses. Et toi, que vois-tu ?
Mon avis : J’ai beaucoup aimé le concept de cet album qui invite à observer ce qui nous entoure au travers d’une petite fenêtre ouverte dans le livre. Qu’y a-t-il en haut en bas ? d’immobile ? En mouvement ?
Le graphisme est épuré et il y a peu de texte. A chaque lecture l’enfant en véritable acteur pourra y voir des choses différentes en fonction d’où il se trouve. Un principe tout simple mais qui s’avère très efficace.
Dès 2 ans
Manceau, Edouard. Le petit curieux. Milan, 2014. 28 p. ISBN : 978-2745966261
Prix: 16,50 €
ChallengeJe lis aussi des albums #18/20
Retrouvez toutes mes chroniques du challenge albums 2017 ici
Je poursuis dans les albums afin d’honorer mon challenge. Plus que 4 avant d’atteindre mon objectif ! Le problème n’étant pas de lire les albums mais bien de les chroniquer !
Aujourd’hui je vous donne mon avis sur un album qu’on nous a offert à la naissance de ma fille. J’étais complétement passé à coté à ce moment là mais je le redécouvre maintenant un peu grâce au challenge.
Beau Jour Tout Blanc est un long poème accompagné d’illustrations douces et fragiles pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux-nés. Il faut prendre le temps de le regarder et de l’apprécier.
Cet album est une véritable ode à l’amour. Les joies et les petits plaisirs de découvrir la vie sont égrainés dans ce monochrome fragile et touchant. D’autant plus touchant quand on sait que les illustrations ont été réalisées par des pères qui ne pourront jamais partager ces premiers instants avec leurs enfants, car ces hommes sont détenus à la maison d’arrêt de Pau.
Un livre à offrir aux nouveaux parents.
Rascal. Beau jour tout blanc. La maison est en carton, 2014. 30 p. ISBN 978-2919650293
Un drôle d’imagier pour les tous petits. A chaque page, bébé découvre un animal ou un objet et le bruit qui lui est associé. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, les auteurs ont réussi à mettre de l’humour dans cet album ! Outre les dessins reconnaissables de Soledad qui sont toujours rigolos, il y a une multitude de clins d’œil fait à l’adulte-lecteur de ce livre. Si certains sons sont faciles à reproduire, il va en revanche falloir nuancer pour parvenir à différencier les « ouhouh » de la chouette, du singe et du loup. Et attention car ils sont à la suite les uns des autres alors bébé ne se laissera pas embobiner si vous lui faite toujours le même !
Et à votre avis, quel bruit fait l’escargot ?
Voilà un petit livre que vous risquez de lire en boucle à votre enfant dès l’âge de 8 mois. Mais attention, vous risquez de vous régaler autant que lui ! (Et si vous n’êtes pas fan de certaines associations comme « les épinards font beurk » Rien ne vous empêche de dire autre chose comme « les épinards font miam » !)
Bravi, Soledad. Le petit livre des bruits. L’école des loisirs, 2004. 118p. (Loulou & cie.) ISBN : 978-2211074223 Prix 12.20
Depuis toujours, les moutons se font dévorer par le loup. Tout le monde est d’accord là-dessus. Alors quand le loup a emporté le mouton malade, on n’a rien dit parce qu’on n’était pas malade.
Quand le loup s’est attaqué au mouton noir, on n’a rien dit parce qu’on n’était pas noir.
Mais quand le loup a englouti le bélier, on s’est dit que notre tour allait bientôt arriver…
Mon avis :
Cette histoire est tristement universelle, elle peut symboliser beaucoup d’événements historiques mais hélas également actuels. Elle peut être lu à tout âge. Je me souviens m’en être servi en collège après les attentats de Charlie Hebdo. C’est un bon outil de médiation qui permet de prendre un peu de recul pour parler d’événements chargés en émotions.
Jean, Didier et ZAD. L’agneau qui ne voulait pas être un mouton. Syros jeunesse, 2006. 34p. ISBN : 978-274-850312-0
En ce moment nous travaillons sur les clés du documentaire avec les 6e.
Je leur ai préparé une série de questions auxquelles ils doivent répondre en utilisant le sommaire, l’index ou le glossaire des livres. Comme je suis une bonne pédagogue, je me suis arrangée pour qu’ils aient à utiliser chacun de ces outils…
Je m’approche d’un élève qui a marqué n’avoir utilisé que l’index à chaque question. Je l’interroge sachant que ce n’était pas possible. Il me répond :