Louise avait une meilleure amie quand elle était petite. Toutes les deux un peu marginales, leur chemin ont finalement pris des routes différentes à l’adolescence. Quand la fille de Louise retrouve des années plus tard une photo des deux jeunes amies, Louise éprouve le besoin d’écrire une longue lettre à Line. Elle a besoin de s’expliquer mais aussi besoin de comprendre.
A l’adolescence Louise n’a pour souhait que de s’intégrer à ses camarades, d’être invitée aux soirées et avoir un petit copain. Elle y parvient mais cela a un prix. Le mieux pour elle est de prendre ses distances avec sa copine trop maigre et trop différente de tout le monde, de faire semblant de ne pas entendre les moqueries, de participer aux petits larcins. Pourtant sans le dire à personne, elle reste très attachée à son ancienne amie. Malgré tout elle n’arrive pas à aller vers elle et à l’aider à surmonter la maladie qui est en train de l’absorber.
J’ai trouvé ce très court roman un peu caricatural. Bien sûr on ne peut pas rester insensible à cette histoire d’adolescentes mal dans leur peau, au long déclin de Line dans l’anorexie, cette maladie qui la ronge mais qui n’est jamais citée. Mais je crois les ado quand même un peu plus subtils que ça. Le tableau de la grande maigrichonne et de la petite grosse « traitées » d’intellos par leurs camarades et passant leurs récrés au CDI pour se réfugier, est tout de même un peu déjà vu. Je pense qu’on peut faire passer le message du mal être adolescent sans forcer le trait de manière si attendue.
Tout ce qu'elle lut cette année là 